7. Considère la vitesse du temps, tourbillon irrésistible; songe combien est courte la carrière où nous courons à toute bride; regarde ce cortège du genre humain qui s'en va vers un même but en rangs extrêmement serrés là même où ils paraissent extrêmement distants: celui que tu tiens pour perdu était d'un précédent peloton. Quelle démence à toi, qui dois arpenter la même route de pleurer le compagnon parti en avant!
8. Pleure-t-on un événement qu'on savait devoir s'accomplir? Peut-être que, s'agissant d'un homme, on ne songeait pas à sa mortalité. C'était se mentir à soi-même. Pleure-t-on un événement que l'on proclamait inévitable? Se plaindre qu'un homme soit mort, c'est se plaindre qu'îl ait été homme. Un même programme nous tient tous: à qui naître est échu il reste le second point, mourir.
9. Des intervalles nous séparent. A la fin nous nous retrouvons égaux."